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Contactez-nousUne entreprise, ce sont aussi les hommes et les femmes qui y participent. Saft se distingue à cet égard, car bien souvent les carrières y sont longues. Illustration à l’usine de Chasseneuil-du-Poitou dans le Centre-Ouest de la France.
La longue histoire de Saft est aussi l’histoire des hommes et des femmes qui y ont travaillé. A cet égard, l’histoire de l’usine Saft - Leclanché de Chasseneuil-du-Poitou est emblématique. Cette usine, qui fut d’abord un abattoir puis une fabrique de charcuterie, remonte à 1938. C’est alors Fulmen qui la reprend pour fabriquer du petit matériel électrique et des piles, sous le nom de Leclanché, l’inventeur de la pile sèche en 1868. Saft rachète le site et la marque Leclanché en 1952. En 1965, l’usine est transférée non loin, à Poitiers. Elle est l’un des pôles de production du groupe mais aussi de la région, avec 700 salariés.
Dans cette région rurale du centre de la France, l’usine Leclanché, puis Saft – les salariés l’appelait « La Pile » - constituait un pôle d’attraction pour les ouvriers. Et, certaines familles ont constitué des dynasties de travailleurs de La Pile.
Mon grand-père est entré à La Pile en 1946, ma grand-mère y faisait des ménages. Son frère, son fils et ses deux gendres y ont fait leur carrière, ainsi que trois ou quatre neveux. Parmi les petits-enfants, trois ou quatre y ont travaillé quelques temps, et deux, dont moi, y ont fait leur carrière.
Philippe Fredon Technicien méthode à l’unité satellite de l’usine de PoitiersSon grand-père, Pascal Gaborit, a travaillé de 1946 à 1965 chez Leclanché, puis Saft. Pascal est entré chez Leclanché à son retour de la Deuxième Guerre mondiale, qu’il a passée comme prisonnier en Autriche, dans la région de Krems. A son retour à Chasseneuil-du-Poitou, après un long périple, il entre à l’usine Leclanché. « Il commençait très tôt le matin, vers 4 heures, pour préparer la pâte pour les ouvriers qui commençaient à 5 heures, et il débauchait à 18 heures », raconte l’album de famille, rédigé par sa famille à l’occasion des 100 ans de Pascal, « Histoire de notre grand-père ». Il s’occupa aussi du Sporting Club de Chasseneuil Leclanché, club de football qui brilla dans les années 1954-1955 en championnat amateur.
Grâce à cet album, on peut avoir une idée de ce qu’était l’usine de Chasseneuil-du-Poitou dans les années 50 : près d’un millier d’ouvriers y travaillaient alors, et l’on y fabriquait surtout des piles salines. Près de l’usine se trouvait un jardin potager qui approvisionnait la cantine, et non loin, le stade de football.
Yves Gaborit, l’oncle de Philippe Fredon, a aussi fait carrière à « La Pile », de 1953 à 1998. Son fils Christophe y a passé trois ans. « De 1946 jusqu’à aujourd’hui, il y a toujours eu quelqu’un de la famille à La Pile », résume-t-il. Au total, dix-huit membres de cette famille ont travaillé là, dont dix qui y ont fait leur carrière complète. Yves a vu passer toutes sortes de fabrications et a connu toute l’histoire de l’usine entre ses 15 ans et ses 60 ans. Des batteries pour les trains à celles pour les stimulateurs cardiaques, des piles traditionnelles à celles au lithium…
Tous les collaborateurs de Saft n’y ont pas fait des carrières aussi longues, mais ils se montrent souvent très attachés à leur entreprise. Il n’est pas rare d’y rencontrer des salariés qui alignent 30 ou 35 ans d’ancienneté.